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Lahiani: ''Non aux restrictions imposées aux députés''

Najla Lahiani, vice-présidente de la Commission de l'éducation à l'Assemblée des représentants du peuple, était l'invitée de Midi Show de ce mercredi, pour parler du départ de plusieurs députés des travaux de la séance parlementaire, consacrée à la journée académique sur le développement de l'enseignement technique et professionnel, lundi dernier, en protestation "contre la volonté de la ministre de partir, avant que les députés n'aient terminé leurs interventions".

Elle a souligné que la Commission de l'éducation était l'organe responsable du dialogue avec le ministère de l'Éducation pour évoquer le système technique et professionnel de manière générale. 

Cependant, les membres de la commission n'ont pas pu présenter leurs propositions de réforme du système éducatif, ce qui a suscité une frustration parmi eux.

L'intervenante a, également, relevé que l'invitation adressée à la ministre de l'Éducation incluait un programme détaillé, mais le temps alloué au débat était très limité, ne permettant pas aux députés de présenter leurs propositions, contrairement à la présentation de la ministre qui a duré plus d'une heure.

Najla Lahiani a, par ailleurs, vivement critiqué le décret du ministère de l'Éducation interdisant aux députés d'accéder aux établissements éducatifs sans préavis, ni coordination préalable avec l'autorité de supervision, dénonçant cette mesure et la considérant comme une "restriction significative à l'action des députés".

Elle a expliqué que résoudre les problèmes du ministère de l'Éducation nécessite une collaboration avec les députés qui continueront à exercer leurs fonctions, malgré les "obstacles" rencontrés. Elle a réaffirmé leur engagement à défendre leur rôle de surveillance avec détermination, comparant le Parlement à une ruche d'abeilles où le travail et les propositions sont constants, tout en dénonçant certaines attitudes hostiles des membres du gouvernement envers les élus.

Lahiani a mentionné aussi une tendance à restreindre les propositions des députés, tout en favorisant les initiatives gouvernementales, comme la révision de la loi sur la maternité et les chèques sans provision.

Enfin, elle a exprimé son soutien et sa solidarité avec son collègue Moëz Ben Youssef, actuellement en détention pour des accusations de diffamation et d'agression verbale contre un fonctionnaire public. Elle a critiqué le non-respect des procédures judiciaires, en matière de levée d'immunité, déclarant : "Mon collègue est derrière les barreaux aujourd'hui et je me demande s'il ne serait pas libéré s'il était le fils d'un ministre".